Pas ajourés

New York, composition 9
Oeuvre de Catherine van den Steen
http://catherinevandensteen.blogspot.com/

catherine

Pas ajourés
D’un reste de paroles
D’une ombre de solitude
D’une trace de regards perdus
Aux ombres absentes
De reflets sans illusions
De ce bruit qui résonne, encore

Marche ajourée
D’une sève ensanglantée
Au passage sans chemin
D’un homme
D’une femme
De celui que l’on traîne, en plus

Vie ajourée
D’une brise sans nom
D’une corde nouée
D’une boite vide
Du tronc creusé, vidé, blessé
Aux encres évaporées
De ce rien que l’absence crie, en boucle

Risques ajourés
Du jeu ténu
Du silence apporté
Du sol en lumière
Aux accents quotidiens
De ce demain qui murmure, enfin

Blanc

L’air est blanc ce matin.
Blanc du cœur ralenti
Du lendemain voilé

L’air est blanc ce matin
Attente des pas de ton souffle
Des paroles criant le silence

L’air est blanc ce matin
Immuable page vierge
De l’écho de l’instant

L’air est blanc ce matin
Espérance écrite
Au chemin de mes pas

Je voudrais

Je voudrais

Cette couleur d’amour  qui manque à ma palette
Ce souffle de toi pour balayer mes doutes
Cette vérité que nos mots ne portent plus
Ce brin d’envies impossibles pour nourrir nos matins.

Je rêve d’aubes nouvelles, de rires imprévus,
de forges rougeoyantes, de paroles fulgurantes,
de bulles de bonheur qui éclatent aux visages.

Gestes anodins, préparatifs en coulisses,
Bruits de sourdines, mains invisibles.
La fête se pare de milles secrets,
que je voudrais vous cacher pour mieux vous les offrir.

Paroles

 

Bien au delà des mots, il dit.

Regard posé, pause du temps,

Doigts déliés, liens du silence.

Raideur apaisée, espace ouvert,

Guettes l’infime, cueilles l’anodin.

 

Le corps dit, les gestes parlent.

L’instant bavard porte en lui-même

Une source bruissant.

 

Rien au repos ne s’endort, ne se tarit,

Intensité du temps ralenti,

Vigueur des désirs réveillés

Clarté des songes entendus.

Bien au-delà des mots, il dit.