texte écrit le 23 février 2008, pour la naissance de ma première petite fille,
Petite Manon,
Quand je me suis levée ce matin, en sachant que tu n’avais pas 24h, je regardais le soleil poindre sur Paris en recevant au cœur cette étonnante et fabuleuse magie de la vie! Quelle joie plus grande qu’une nouvelle vie, que le bonheur qu’il suscite, la force qu’il dégage.
Pourtant, grande tu n’es pas. Une délicieuse petite fille, lovée dans les bras qui s’enroulent pour l’accueillir. Tu gardes les yeux fermés pour le moment. Peut-être savoures-tu les mains qui te prennent, les bras qui te portent ou les voix qui te parlent? Peut-être reconnais-tu deux voix en particulier, celles qui t’ont bercées pendant des mois? Tes petites grimaces, tes mains dont les doigts dessinent des figures, puis ton visage qui s’apaise et s’arrondit dans le sommeil. Abandonnée… Tu es craquante et mignonne.
C’est merveilleux de voir tes parents, tous jeunes parents, qui débordent de tendresse et d’amour pour toi. Il faudrait fixer la douceur des regards vers toi, les gestes chauds, les sourires émerveillés qu’ils échangent, … mais peut-on figer ces moments-là? Intemporels, extraordinaires et si concrets! Le miracle intact de la vie. C’est un premier jour, dans ce qu’il comporte de plus nouveau et de plus amplifié. Il y a tous les « premiers »… et puis, il y a cet amour qui a fécondé et grandi au fil de la grossesse et qui éclate là au grand jour.
A voir tes parents et la chambre pleine autour de toi, Manon, sois-en sûre, il y a beaucoup d’amour autour de toi en ce premier jour. Me voilà ta « Manou », heureuse de l’être, mais surtout de le devenir avec toi…
Bienvenue à toi!