Instants de bambou…

Aujourd’hui je vous regarde tous bavarder, échanger, rire, tout en gérant l’apéro avec la bande des petits, enthousiastes et bruyants.
Vous êtes jeunes, beaux, amoureux. Débordés et fatigués aussi mais si vivants. Il y a les nouveaux qui entrent dans la bande des cousins pour la première fois, oscillant entre timidité et curiosité. Il y a ceux qui reviennent de loin et prennent la température d’un univers qui a bougé en leur absence. Il y a à la fois, proximité et distance, qui jouent un espèce de cache cache singulier.
Vous construisez, bâtissez, engrangez. Tout en surveillant d’un œil vif les allées venues de la petite troupe. Les doudous sont légions, les chaussettes perdues aussi, avec les cris de joies en supplément.
C’est délicieux de vous voir. Une bouffée de plaisir.
Je pourrais presque rester à vous regarder, tant ce qui perle de partout éclate de vitalité et d’espoir. Je cueille çà et là des nouvelles, questionne les projets, apprend à sentir quels sont vos chemins. Chacun, vous avez suivi le vôtre, vos envies, vos talents, vos fougues et vos réserves.
Cela me parait hier ces moments-là. Ces instants foisonnants, débordants, où nos familles se construisaient. Aujourd’hui nous sommes les Nanny, Papy, Manou, Grand mère, tantes, etc… fondus et attendris. Nous avons grandis, pris de la tendresse, acquis ce qu’il faut de détente pour apprécier l’instant.
En nous voyant tous ensemble je nous trouve ressemblants à ces cascades coulant dans d’improbables et fragiles édifices de bambou. L’eau perle, glisse, insaisissable mais inexorable, obstinée.
La vie passe, coule et marche… et même sous la fine pluie, elle ne s’arrête pas.
Merci.