Les feuilles tombent
L’ombre tombe
Sans ombres
Les solitudes effeuillent le temps
Lit le temps, seul
Déni du temps esseulé, apeuré
Temps sans sol, sans toi
Délié, dénudé
Les feuilles tombent
Tombeau de ces larmes, de ces corps
Que le vide embrase
Sans embrasser
Que le rien et l’absence.
Les feuilles
Tapis de deuil
Tapies, en silence,
Sans savoir, Sans vouloir, Sans regards
Masque de deuil, deuil masqué
Sans savoir, sans espoirs, sans égards
Les feuilles tombent
Comme les coups
Comme la peur du noir
Rien ne perce, respiration de rien
De l’instant, du temps.
Reste, détends l’étau qui tend le temps
Ouvre, les bras du temps,
Délie ce rien, cet instant étouffé
Juste les feuilles qui tombent
Humeur sous les feuilles
Pluie par-dessus
Espoir hors-saison
Capter l’air du temps et le restituer sous forme de mots, une vrai tâche pour ceux qui disposent de ces mots, dont tu es.
J’aime ton travaille sur la sonorité : « Reste, détends l’étau qui tend le temps »