Sans ménagement

Déménager, sans ménagement, sans repaires, sans douceur.
Gestes répétés, de début et de fin, de nuit et de jour.
Blesser l’espace et le temps d’un nouveau changement.

Le corps accède le premier à ces lumières nouvelles.
L’esprit hante encore l’histoire passée. Errant la nuit.
Captant aigrement les signaux de repos.

L’hôte est furtif. Le geste mécanique. L’espace ouvert.
Entrer dans le labeur qui reconstruit, bâtit et renouvelle
Sueur du poids, mécanique du rythme, gestes mesurés.
Qui suis-je ? L’espace qui m’habite ou celui que j’habite ?

Le carton git en forme informe sur le sol.
Blessé de colle vieillie, de coups de ciseaux impatients.
Sans destin, impropre, hors d’usage.

Les mains poussiéreuses portent le cadre endormi.
Naissance hors du long sommeil
Les clous résonnent, le marteau s’agite, le voilà au mur.

Et le présent est à nouveau habité.

Une réflexion au sujet de « Sans ménagement »

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